• La Tech plie mais ne rompt pas

  • Card image cap

    Les chiffres sont très frappants et illustrent bien l’arrĂŞt brutal de l’activitĂ© Ă©conomique liĂ© Ă  l’épidĂ©mie de coronavirus. Selon l’Insee, les crĂ©ations d’entreprises ont baissĂ© de 25,5 % en France lors du mois de mars. Avec le confinement, l’impact semble particulièrement important dans les services, avec une baisse de 36,8 % dans l’hĂ©bergement et la restauration. L’industrie s’en tire Ă  peine mieux avec une chute de 34 %, suivie de la construction : -32,7 %.
     
    Les startups françaises restent optimistes
    Face à cette crise qui frappe l’ensemble de l’économie, le monde de la Tech n’est bien sûr pas épargné. Mais les entrepreneurs semblent globalement aborder ce moment avec lucidité sans pour autant se laisser abattre. C’est en tout cas ce qui ressort du baromètre VCs mené par Chausson Finance.
    Concrètement, 47 % des entrepreneurs voient la crise actuelle comme une menace, contre 53 % qui estiment qu’il s’agit d’une opportunitĂ©. Pour 65 % des dirigeants en revanche, la pĂ©riode actuelle a un impact nĂ©gatif Ă  très nĂ©gatif sur la sociĂ©tĂ©. Mais 31 % d’entre eux pensent nĂ©anmoins que cela gĂ©nère une opportunitĂ©.
    Le sondage permet Ă©galement de voir comment les startups tricolores s’adaptent au confinement. Dans ce contexte, il est bien difficile de maintenir le cap mĂŞme si 38 % des rĂ©pondants ont dĂ©clarĂ© se concentrer sur leur croissance. Depuis le dĂ©but de la crise, neuf entreprises sur dix ont eu recours Ă  des aides publiques ou privĂ©es. Le chĂ´mage partiel est aussi une solution privilĂ©giĂ©e dans 70 % des cas. Il faut d’ailleurs noter que l’état français a annoncĂ© un plan de 4 milliards d’euros pour aider les startups hexagonales.
     
    Aux États-Unis, la crise provoque déjà des licenciements dans la Tech
    En Ă  peine un mois, plus de 20 millions d’AmĂ©ricains ont demandĂ© une allocation chĂ´mage pour la première fois. Les startups ne sont pas en reste et l’une d’elle s’est mĂŞme faite remarquer pour ses mĂ©thodes peu Ă©lĂ©gantes. Trois cents salariĂ©s de l’entreprise californienne TripActions ont en effet Ă©tĂ© licenciĂ©s le 24 mars dernier… par visioconfĂ©rence.
    La crise touche aussi des entreprises très symboliques. C’est notamment le cas de Yelp l’application connue pour ses recommandations de commerces locaux. Le dirigeant a donc choisi de licencier 1000 employĂ©s sur les 6000 que compte Yelp et 1100 autres sont contraints Ă  un congĂ© non-rĂ©munĂ©rĂ©.
    Le confinement impacte aussi fort logiquement Airbnb. L’entreprise vient de rĂ©aliser deux levĂ©es de fonds successives Ă  un milliard de dollars.  Â« Toutes les actions que nous avons menĂ©es au cours des dernières semaines garantissent qu’Airbnb sortira de la tempĂŞte de la pandĂ©mie encore plus forte, quelle que soit la durĂ©e de la tempĂŞte Â», rassure le cofondateur Brian Chesky.
    La liste des entreprises frappées par la crise est encore longue mais à l’image de leurs homologues français et du reste de la population, les dirigeants américains espèrent que le confinement sera le plus court possible, pour éviter une accumulation des pertes.
     
    Source : presse-citron.com